mardi 31 janvier 2012

LECTURE : Dorian Gray de Corominas, bande dessinée


Dorian Gray, d'après le roman d'Oscar Wilde, Corominas, éditions Daniel Maghen, 2011

Bande dessinée lue dans le cadre du challenge de lecture sur et autour d'Oscar Wilde



Il n'est jamais aisé d'appréhender l'adaptation d'une œuvre littéraire, que l'on en fasse un film ou comme ici, une bande dessinée, par peur d'être déçu, pourtant cette œuvre me faisait envie depuis plusieurs mois....

Le portrait de Dorian Gray, roman d'Oscar Wilde, a ainsi été adapté par Corominas dans une, je peux le dire de suite, superbe bande dessinée publiée en septembre 2011. 
La couverture à elle seule donnait envie de prendre le volume en main, le décor théâtral, le personnage de Dorian occupé de lui-même, d'un bleu froid, tournant le dos à la jeune femme qu'il cache en partie, mais aussi tournant le dos à la réprésentation théâtrale, aux autres hommes, foule indisctincte. Le théâtre, symbole de la vie qui se joue, de sa mise en abyme à travers l'art, la richesse des dorures, le clinquant de l'apparence... La bande dessinée laisse une grande place aux thématiques du texte, est une recherche de la concision, écrite et visuelle, au service d'un effet dramatique.


Un dossier en fin de livre laisse place aux explications de Corominas sur ses choix artistiques, dans les références choisies mais aussi dans la division en cinq actes, le cinquième pouvant être considéré davantage comme un épilogue, alors que cinq planches au début du volume s'annoncent comme un prologue avant un lever de rideau.





(Des planches qui rendent une atmosphère telle que celle ci-dessus ont ma préférence par rapport aux illustrations d'un monde fantasmagorique, sorti d'un livre ou sorti des méandres d'une imagination dévorée par la drogue.)

ÉCRITURE : nouvelle érotique Le Candauliste

Après quelques semaines passées à écrire, notamment pendant les vacances de décembre, puis à relire une nouvelle, Le Candauliste, je viens de faire parvenir celle-ci aux éditions Dominique Leroy, pour leur collection e-ros & ceteri. S'ensuivent d'autres relectures pour tenter d'améliorer le texte...

samedi 28 janvier 2012

ÉCRITURE : Thema "Baiser" / Revue Canicule - Le Baiser de Roméo

Pour un appel à contributions de la revue {Canicule} (http://www.lamusegalante/canicule) dont le numéro 0 se prépare avant la mi-avril, écriture d'une très courte nouvelle, petit texte de fiction intitulé Le Baiser de Roméo - Bluette.





vendredi 27 janvier 2012

LECTURE : théâtre - Le Voyageur sans bagage de Jean Anouilh



Le Voyageur sans bagage fait partie du théâtre « noir ».
Jean Anouilh a classé ses pièces de manière thématique : roses, noires, baroques, grinçantes... Pièces noires et Nouvelles pièces noires ont été publiés en 1942 et 1946. Le Voyageur sans bagage, qui fait partie du premier volume, est une pièce de théâtre datant de 1936.
Édition lue : Calmann Lévy, 1942.

(couverture d'une édition récente - La Table ronde)


Gaston, amnésique, est amené en visite chez sa famille potentielle. Il serait Jacques, tueur de petits écureuils, amant de sa belle-soeur. Il aurait poussé dans l'escalier son meilleur ami, se serait fâché avec sa mère au point de partir au front sans un adieu.
Il avait dix-huit ans quand la guerre l'a appelé. Il n'en est pas revenu. Chaque membre de la famille lui jette à la face son passé. Il s'était imaginé autre...

En cinq tableaux, reconstitution par bribes d'une vie par le biais des sentiments que chacun exprime, des anecdotes que chacun raconte. Et l'homme, au milieu de tous, sorti d'une vie sans anicroche, d'une vie sans réflexion à l'asile, d'une vie sans souci où il plantait des salades, se trouve projeté dans une identité qu'il rejette. Mais comment y échapper ?

"Mais, voyez-vous, pour un homme sans mémoire, un passé tout entier, c'est trop lourd à endosser en une seule fois."

jeudi 26 janvier 2012

LECTURE : Nonnes lubriques - livre numérique illustré

Combien de personnages de religieuses perverties, de bonnes sœurs dévergondées, la littérature anticléricale compte-t-elle ? Et la littérature érotique, plus spécifiquement ? 


Si ChocolatCannelle évoquait récemment sur son blog le roman La Nonne du Comte d'Irancy écrit dans les années 40, c'est vers des publications plus anciennes vers lesquelles elle s'est tournée pour composer une courte anthologie. Des extraits d'œuvres du XVIIe siècle (une citation de Jean de La Fontaine qui semble friand du personnage dans ses Contes orne notamment la première page du recueil) au XIXe siècle avec le roman attribué sans aucun doute possible à Alfred de Musset, Gamiani. Les lecteurs sont néanmoins essentiellement invités à lire des  œuvres du XVIIIe siècle : Diderot, Piron, Sade... 
Chaque extrait est placée en deux mots dans son contexte : l'anthologie n'est pas fournie avec un apparat critique, Nonnes lubriques est une  œuvre accessible, qui donne à lire des textes anciens souvent négligés en proposant des extraits pertinents. 
Pour le plaisir des yeux, chaque morceau choisi est superbement illustré d'une aquarelle de Denis (http://denisdessins.blogspot.com). À ne pas mettre sous les yeux des plus jeunes de préférence !

Les + : découverte de textes oubliés, sélection pertinente de passages pour une anthologie thématique, illustrations originales, plusieurs formats numériques (et sans DRM), petit prix (1,29€)
Les - : disposition non chronologique des extraits, recueil qui aurait pu être davantage étoffé

Où trouver le livre numérique ? http://dominiqueleroy.izibookstore.com/produit/114 


mercredi 25 janvier 2012

ÉCRITURE : Une photo, quelques mots (26) - Blog Bricabook

Un jeu d'écriture du blog Bricabook : à partir de cette photo, qu'écrire ?


Sale journée.
Les tâches s'accumulaient, les collègues jacassaient, le temps m'encordait et je sentais coulisser son nœud autour de mon cou. Panne de la machine à café. Les idées noires me rongeaient. Je devais me confronter à ses poings, le confronter aux miens et extirper de son regard l'étonnement qui précèderait le knockout. Me repaître cent fois de l'instant où il vacille. J'avais tant répété la scène qu'elle lissait les boucles de son scénario et les enroulait ensuite en bobine pour le rejouer sans cesse. J'étais double, j'oeuvrais mécaniquement à ma tâche, mes pensées comme des Parques coupaient une pellicule et procédaient au montage.
Un rideau noir s'ouvriait sur le titre en caractères blancs. Film muet. Une ville, une rue, ses passants, le tramway. Béranger consulterait sa montre à gousset avant de presser le pas. Je le suivrais. Il me mènerait à l'homme. Ils avaient rendez-vous.
1972. Mêmes acteurs. Pantalon de velours, mocassins. Je ne m'étonnerais pas de ce changement de costumes. Une guimbarde hoqueterait en frôlant de ses taules le bitume. Béranger n'avait pas pris une ride, je le suivais d'un pas alerte.
Hier peut-être. Il allumerait une cigarette avant de déplier le gratuit saisi en passant sur un présentoir. Ses jambes se croiseraient. Il commanderait un café crème. Le serveur bâillerait en jetant un œil distrait sur la pendule. Je m'assierais en terrasse moi aussi. À travers les reflets de la vitrine, je l'observerais sans qu'il ne se doutât de rien.  

ÉCRITURE : Ghislain et l'Internet - sur Welovewords.com

Une récente participation au site Welovewords.com avec le texte Ghislain et l'Internet, réponse au sujet  proposé par les éditions La Musardine : "Écrivez une nouvelle d’environ 15 000 signes qui traite de relations sexuelles dont le média est Internet." 
Texte à lire sur cette page : http://www.welovewords.com/documents/32561

Ouverture

Un compte google, google+ en sus, et un blog enfin pour écrire et donner à lire...