Dorian Gray, d'après le
roman d'Oscar Wilde, Corominas, éditions Daniel Maghen, 2011
Bande dessinée lue dans le cadre du challenge de lecture sur et autour d'Oscar Wilde
Il n'est jamais aisé
d'appréhender l'adaptation d'une œuvre littéraire, que l'on en
fasse un film ou comme ici, une bande dessinée, par peur d'être
déçu, pourtant cette œuvre me faisait envie depuis plusieurs
mois....
Le portrait de Dorian
Gray, roman d'Oscar Wilde, a ainsi été adapté par Corominas
dans une, je peux le dire de suite, superbe bande dessinée
publiée en septembre 2011.
La couverture à elle seule donnait envie
de prendre le volume en main, le décor théâtral, le personnage de
Dorian occupé de lui-même, d'un bleu froid, tournant le dos à la
jeune femme qu'il cache en partie, mais aussi tournant le dos à la
réprésentation théâtrale, aux autres hommes, foule indisctincte.
Le théâtre, symbole de la vie qui se joue, de sa mise en abyme à
travers l'art, la richesse des dorures, le clinquant de
l'apparence... La bande dessinée laisse une grande place aux
thématiques du texte, est une recherche de la concision, écrite et
visuelle, au service d'un effet dramatique.
Un dossier en fin de
livre laisse place aux explications de Corominas sur ses choix
artistiques, dans les références choisies mais aussi dans la
division en cinq actes, le cinquième pouvant être considéré
davantage comme un épilogue, alors que cinq planches au début du
volume s'annoncent comme un prologue avant un lever de rideau.
(Des planches qui rendent une atmosphère telle que celle ci-dessus ont ma préférence par rapport aux illustrations d'un monde fantasmagorique, sorti d'un livre ou sorti des méandres d'une imagination dévorée par la drogue.)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Votre réaction ?